Incarnant l’un des piliers majeurs du quinquennat Hollande, le projet de loi relatif à la transition énergétique a été présenté mercredi en conseil des ministres. Ce large chantier lancé le 18 juin dernier par Ségolène Royal a pour vocation d’alléger le montant de la facture énergétique française, tout en apportant des solutions durables aux enjeux climatiques actuels.Afin de répondre à ses objectifs de “croissance verte”, le texte décliné en 64 articles repose sur trois grands principes.
Tout d’abord, la ministre de l’écologie et du développement durable souhaite diminuer de 30% la part des énergies fossiles dans la consommation globale française au profit des alternatives d’origines renouvelables. Pour ce faire, le gouvernement envisage une série de mesures incluant une revalorisation des tarifs de rachat de l’électricité produite par le biais de petites installations, ainsi qu’un recours limité à l’énergie nucléaire.
Le second grand axe du programme concerne la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en promouvant notamment une utilisation accrue des véhicules propres (installation de bornes de recharge, prime au remplacement d’une voiture diesel contre un modèle hybride ou peu polluant, etc…).
Enfin, le dernier objectif du plan consiste à sensibiliser davantage la population française à travers une politique d’encouragement à l’isolation des logements individuels, et la mise en place d’un fonds d’aides au collectivités locales (2% des 10milliards investis au total).
Bien que présageant des résultats prometteurs à l’heure où les préoccupations environnementales occupent une place de premier plan, le projet de loi sur la transition énergétique demeure pour le moins contesté. Les différentes critiques émises par les députés UMP ou écologistes remettent entre autre en question la gestion budgétaire du projet, ainsi que le maintien de certaines mesures dans le secteur du nucléaire.
Verdict à l’Assemblée à partir du 1er Octobre.